L’hiver est la période pendant laquelle la nature se prépare à donner de nouveaux fruits. Dans le transept aussi, les travaux avancent méthodiquement vers l’achèvement d’une phase importante : la pose des trois arcs romans en travers du bâtiment. A la reprise en janvier, les ouvriers de RBMH ont notamment bâti un cintre en bois, qui servira de support à la construction des arcs. Le bras d’église a pris des airs de charpenterie, tandis que la structure était conçue pièce par pièce. Les veaux, parties du cintre de taille courbe, supporteront les claveaux (pierres taillées constituant l’arc), tandis que les jambes de force solidifient l’ensemble.
La structure est doublée afin que le cintre ait l’épaisseur désirée. Il faut en effet que les pierres soient supportées sur toute leur longueur. En même temps, les ouvriers continue d’élever le mur entre le clocher et l’arc encore en place. Ils poursuivent aussi la déposition de l’ancienne sacristie, en enlevant tout le deuxième étage.
Lorsque toutes les pièces sont taillées, elles sont hissées sur l’échafaudage. Le cintre est alors assemblé en hauteur. Une fois édifiée, la structure de bois, haute de plus de trois mètres, est imposante. Elle est cependant conçue pour pouvoir facilement s’adapter à chacun des trois arcs. En effet, les arcs du transept seront tous uniques : chacune des paires de tailloirs sur lesquels ils reposeront ont des écarts différents, tant en largeur qu’en hauteur. Pour faciliter le travail, il suffira de quelques coups de scie pour ajuster le cintre à chaque arc. Ainsi les ouvriers n’auront pas à le démonter ou à en construire un autre.
Le cintre, bien conçu, vient se loger parfaitement sur les deux premiers tailloirs. Entre temps, les claveaux ont été livrés sur le chantier. Préparés en atelier, ils sont prêts à être posés. La reconstruction des arcs peut donc commencer ! Même si pour le troisième, un dernier pilier, disparu avec le temps, devra être rebâti avant.