L’installation d’une grue, au coin du cloître végétal, a permis de lancer les travaux du transept. Ils ont débuté par une préparation de la zone de chantier. Et malgré l’été et les vacances, la grue n’a pas chômé !
La première manœuvre fut d’enlever le lapidaire entreposé sur le sol du transept. La communauté a récupéré, à mesure des travaux, de nombreuses pierres historiquement intéressantes. Beaucoup sont des bases de colonnes, issues de l’ancien cloître médiéval. Or ces pierres se trouvaient le long des murs du transept, présentées à la vue des visiteurs. Il fallait donc les déplacer. La grue fut un outil précieux pour les évacuer facilement. Elles sont maintenant stockées de manière à ce que les éléments les détériorent le moins possible.
L’étape qui suit est la préparation du sol : il faut s’aligner sur le niveau final visé, tout en prenant en compte les réseaux, la dalle et le revêtement. Sont d’abord dégagés les graviers qui recouvraient le sol. Puis le remblais, posé dans les années 1950 lors des travaux préventifs de solidification, est un peu décaissé, afin d’obtenir la hauteur désirée. Cela est encore une fois grandement facilité par la grue. Elle a apporté, par les airs et dans le transept, une minipelle, outil efficace entre les mains des ouvriers de RBMH. L’évacuation du gravier et des gravats, toujours par voie aérienne, offre un spectacle inattendu aux visiteurs de l’abbaye.
La préparation implique aussi l’installation des échafaudages ! La structure n’est montée pour l’instant qu’à l’extérieur du transept. Les barres métalliques s’élèvent alors le long du cloître végétal, qui retrouve un aspect de cage de fer, plus de deux ans après les travaux du clocher. Mais les arases sont maintenant accessibles. On peut contrôler leur état et commencer les travaux de maçonnerie.
Cependant, les maçons prennent en août des vacances bien méritées. Le transept va donc pouvoir souffler un peu, entre cette phase de préparation, et la longue suite des travaux qui se profile !